
L’histoire s’écrit à petits pas, et parfois à grands pas. Personne en dehors de la Belgique ne comprend qu’au sein de l’industrie belge du voyage, la co-organisation d’un congrès à l’étranger par l’UPAV et la VVR est un grand pas. Nous participons, bien sûr, et nous avons vécu une première journée remarquable, intéressante et agréable.
Le rendez-vous a été donné à Brussels Airport qui avait offert le petit-déjeuner. Bien joué : cela a permis un premier contact, et des connaissances de part et d’autre de la frontière linguistique se sont cherchées. Ceux-ci, à leur tour, ont présenté leurs collègues, de sorte qu’avant même que les vols ne décollent, une première impression de groupe s’est dégagée. Bien sûr, il y avait encore un peu de gêne, mais c’était surtout dû au nombre relativement important de personnes qui ne se connaissaient pas. Nous avons remarqué que plusieurs personnes se saluaient en disant “goede dag, bonjour”, avant de passer à l’une des langues du pays.
Surtout, n’oublions pas que c’est la première fois dans l’histoire que deux associations professionnelles organisent un congrès commun. C’est à la fois un événement marquant et l’aboutissement d’un processus qui était déjà en cours avant la période pandémique. Déjà à l’époque, les chefs des deux associations ont constaté qu’en ce qui concerne le sérieux professionnel, la législation européenne qui nous est tombée dessus et les défis et opportunités dans tous les domaines, il y a plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent.
Le rapprochement s’est produit comme des câlins entre deux hérissons : parfois en douceur, parfois à contre-courant. Mais le mouvement était lancé et allait connaître une accélération collaborative aussi spectaculaire que nécessaire pendant la pandémie.
Revenons au congrès qui, à l’heure où vous lisez cet article, entre dans sa deuxième journée à Coimbria, au Portugal. Lors de la cérémonie d’ouverture officielle, les orateurs portugais et les présidents respectifs des deux associations ont souligné l’importance de la coopération et le fait que ce congrès est une étape logique dans un processus. Personne ne sait où ce processus aboutira, et ce n’est pas important : l’histoire ne s’écrit pas seulement pas à pas, il n’y a jamais de plan élaboré. Et c’est bien.
Les deux présidents ont prononcé leur discours d’ouverture dans les deux langues nationales, ce qui leur a valu des applaudissements forts. À partir de ce moment-là, le groupe a commencé à se mélanger spontanément et – ce qui est aussi typiquement belge – chacun a fait un effort spontané pour parler la langue de l’interlocuteur. J’ai souvent entendu un flamand parler français à un francophone, qui lui répondait en néerlandais. Une forme de politesse que l’on ne retrouve qu’en Belgique. À mi-chemin de la réception d’ouverture, on sentait déjà un accord presque unanime sur le fait que ce congrès commun est une bonne chose et – comme l’ont dit au moins trois interlocuteurs – “que nous aurions vraiment dû le faire depuis longtemps”. Faut donner le temps au temps, dit-on en français.
Le congrès historique de l’UPAV/VVR vient de commencer, aujourd’hui est la journée des orateurs principaux et des ateliers. Nous vous tiendrons au courant, mais nous souhaitons d’ores et déjà vous faire part de notre première impression : des visages souriants partout.