
Pendant le congrès de l’UPAV/VVR au Portugal, je me souviens soudain d’un voyage en Afrique. Nous traversions en jeep, avec un guide local, le paysage sans fin du Serengeti. Nous avons croisé un troupeau de centaines, voire de milliers, de zèbres. J’ai demandé à notre guide : “Comment ces zèbres se reconnaissent-ils, puisqu’ils se ressemblent tous ?”. Il m’a répondu : “De loin, les zèbres se ressemblent. Mais si vous regardez de très près, vous pouvez voir que leurs rayures sont très subtilement différentes. C’est ainsi qu’ils se reconnaissent entre eux”.
C’est ce que je ressens ici, au #BETravelCongress. Les congressistes forment un groupe de professionnels, dont la moitié environ a une langue maternelle différente des autres. Mais l’ambiance est parfaite, la communication se déroule sans accroc et les différents ateliers et key note sessions sont suivis avec attention. Chacun se remémore des mois de dur labeur (mange ton cœur, Paul Magnette : nous travaillons tous dur dans l’industrie du voyage) et nous partageons tous la même culture du compromis, le même sens de l’humour, le même pragmatisme, et un certain mélange d’humilité et de fierté qui nous rend uniques.
J’ai consulté un peu de littérature avant de partir pour ce congrès. Apparemment, les Flamands accordent plus d’importance à l’efficacité et les Wallons à la communication et au contact humain. Pour être honnête, je n’ai pas encore remarqué cette différence. Il semble également que les Flamands aient un style plus direct et que les Wallons fassent passer leur message de manière un peu plus discrète et encadrée. Là encore, je n’ai pas encore remarqué grand-chose. Il y a aussi bien de la diplomatie comme du franc-parler dans les conversations, en fonction de la personne et du message.
Cette conférence n’est peut-être pas représentative du monde réel, car nous partageons tous le même microbe touristique. Nous avons tous visité de nombreux endroits dans le monde et nous aimons tous notre profession. Mais il est tout aussi gratifiant de pouvoir s’immerger pendant quelques jours dans un secteur touristique belge qui respire l’unité. Il faut parfois aller à l’étranger pour relativiser les problèmes nationaux. Salutations du Portugal.