
Le groupe Lufthansa a décidé d’imposer une surtaxe environnementale sur le prix de ses billets d’avion. À partir d’aujourd’hui, mercredi 26 juin, cette surtaxe s’applique aux billets pour les vols au départ de l’Europe à compter du 1er janvier 2025. Ainsi, la société mère de Brussels Airlines répercute désormais sur ses passagers ses efforts environnementaux, qui “coûtent chaque année des milliards d’euros supplémentaires”.
La surtaxe peut varier de 1 à 72 euros. Le prix dépend de la distance du vol ainsi que de la classe dans laquelle voyage le passager. Ainsi, un vol plus long coûtera plus cher et une personne voyageant en classe affaires ou en première classe paiera une surtaxe plus élevée. Outre Brussels Airlines, Swiss, Austrian Airlines, Eurowings et bien sûr Lufthansa elle-même sont également soumis à cette nouvelle réglementation.
Chez Brussels Airlines, une surtaxe pour les vols long-courriers coûtera au maximum 36 euros, selon VRT-NWS. Selon le porte-parole de Brussels Airlines, la surtaxe pour un vol en Europe en classe économique pourrait coûter jusqu’à cinq euros maximum.
Le groupe Lufthansa affirme investir des milliards d’euros chaque année dans une flotte plus durable. Selon le groupe aérien, la surtaxe est nécessaire pour “couvrir une partie des coûts en constante augmentation en raison des réglementations climatiques plus strictes”. À partir du 1er janvier 2025, il faudra en effet mélanger 2 % de carburant d’aviation durable (SAF) avec le kérosène. L’UE a décidé cela dans le cadre législatif du programme environnemental “Fit for 55”. Cette proportion de carburant plus durable mais aussi plus coûteux augmentera au fil du temps, avec pour objectif que l’aviation européenne utilise 70 % de SAF en 2050.
Lufthansa souligne également que le système européen d’échange de quotas d’émission (ETS), auquel le secteur de l’aviation participe depuis 14 ans, augmente les coûts de vol. Dans ce système, les entreprises doivent remettre un quota d’émission pour chaque tonne de gaz à effet de serre qu’elles émettent. Bien qu’une partie de ces certificats de CO2 soit distribuée gratuitement, ce nombre diminue progressivement. Par conséquent, les compagnies aériennes doivent de plus en plus acheter des certificats supplémentaires sur le marché libre. De plus, la participation au système de compensation des émissions de CO2 CORSIA contribue également à l’augmentation des coûts, car ce système fonctionne également avec des certificats qui imposent des charges financières aux compagnies aériennes.