
Parmi les 100 000 voyageurs qui ont dû modifier leur voyage depuis ou vers la Belgique ce lundi en raison de la journée de grève générale menée par les syndicats, plus d’un tiers avaient réservé leur séjour via une agence de voyage. L’addition pour le secteur belge du voyage est salée : selon la VVR, la facture pour les entreprises du secteur s’élève à au moins 5,5 millions d’euros.
Comme aucun vol n’a pu décoller de Brussels Airport lundi et que seulement 79 vols — soit un tiers du total — ont pu atterrir, de nombreux passagers ont été contraints d’avancer ou de retarder leur voyage d’un jour. Brussels Airport indique sur son site web, mardi, qu’une journée très chargée s’annonce à l’aéroport. Concrètement, 12 000 passagers supplémentaires y sont attendus. Dimanche, on en comptait déjà 10 000 de plus.
La VVR annonce dans un communiqué de presse que des centaines d’agents de voyage se sont démultipliés ces derniers jours pour soulager au mieux leurs clients face à cette situation. Grâce à leur professionnalisme, des milliers de voyageurs ont malgré tout pu partir en vacances.
Bien que cela constitue une bonne nouvelle, la facture reste très lourde pour le secteur lui-même. « L’impact financier est actuellement estimé à plus de 5,5 millions d’euros », déclare Koen van den Bosch, CEO de la VVR. « Les hôtels, les compagnies de transport, les accompagnateurs de voyage, etc. à l’étranger ne veulent rien entendre du fait qu’il y a encore une grève chez nous. Cela signifie qu’ils n’assument pratiquement aucun frais. »
Un trimestre de grèves
Ce n’est pourtant pas la première fois cette année que le secteur belge du voyage est confronté à un tel défi. En janvier et février également, les voyagistes belges ont dû faire face à une paralysie quasi totale de Brussels Airport suite à des actions de grève. Selon la VVR, les coûts pour le premier trimestre s’élèvent déjà à au moins 16 millions d’euros.
Comme les grèves ont pour l’instant lieu hors saison, la situation pourrait tourner au fiasco si elles se poursuivent durant l’été. « Inutile de dire que si cela se produit pendant les périodes de pointe, l’impact sera encore bien plus important, et pour nous en tant que secteur, c’est évidemment inacceptable », conclut van den Bosch.
Laisser un commentaire