
La réception annuelle de l’ABTO, qui s’est heureusement déroulée cette année dans la première moitié du mois de janvier, a été l’occasion d’une réunion « à l’ancienne » de nombreux acteurs de l’industrie du voyage. Outre les vœux classiques du Nouvel An, il est apparu clairement que tout le monde s’attend à une bonne, voire une très bonne année.
L’hôte Brussels Airlines (l’événement s’est traditionnellement tenu à B-House) a mis en avant son changement de stratégie réussi vers les loisirs, avec lequel la compagnie aérienne a anticipé avec succès une demande croissante dans ce segment ainsi qu’un déclin dans le marché des affaires, en particulier en Europe. Fréderic Deschamps : ” The one day trip within Europe is over “. Le président de l’ABTO, Geert Raes, a également souligné les conditions favorables du marché, malgré les problèmes externes que nous connaissons tous. Vous trouverez d’ailleurs un article séparé sur le contenu du discours du président sur notre site web. Gardez également un œil sur le prochain magazine de Travmagazine, qui sera imprimé à la fin de cette semaine.
L’ambiance générale était donc bonne, “à l’ancienne”. Sans le grand soulagement de l’année dernière, les différents acteurs de 2024 se concentrent sur le développement commercial, l’organisation interne et le développement des réservations. Ce dernier aspect se porte bien pour la grande majorité de l’industrie du voyage. L’un des plus grands acteurs de niche confirme : “Nous sommes extrêmement occupés, mais heureusement, ce n’est pas la ruée vers les demandes de l’année dernière. Nous pouvons à peu près gérer le volume, ce qui nous permet d’avoir un meilleur équilibre entre l’effort et le revenu final”.
Il est également à noter que de nombreux joueurs peuvent se targuer d’une bonne, voire d’une excellente année 2023, dans plusieurs cas “The Best Year Ever”. Souvent, le résultat de 2023 était également lié à une productivité extrême, due à la difficulté de trouver des employés. Cela s’est traduit par une rentabilité accrue, mais tout le monde s’accorde à dire que “c’est bien pour une année, mais que ce n’est pas durable”.
L’auteur de ces lignes a également remarqué que la présence des investisseurs en capital-risque derrière plusieurs entreprises est de plus en plus importante. Sunweb (Triton), Neckermann (CIM Capital), Nordic (Down2Earth), Pegase (BV Capital Partners), pour n’en citer que quelques-uns. Il semble que les entreprises de voyage (potentiellement) solides et dotées d’un modèle d’entreprise convaincant puissent aujourd’hui plus que jamais faire valoir leurs arguments auprès des “gens d’argent”.
Certains entrepreneurs voient l’âge de la retraite approcher et envisagent concrètement ou prudemment de vendre leur entreprise. D’autres sont désireux de se développer et, comme on l’a constaté lors du Vakantiebeurs à Utrecht, le marché néerlandais fait l’objet d’une attention croissante. 18 millions de consommateurs, c’est une chose à laquelle il faut penser, pensent de nombreux entrepreneurs.
Le secteur est généralement satisfait des efforts médiatiques des grands acteurs tels que Sunweb, TUI, Corendon, MSC et Neckermann. “Cela donne le ton à la mode des vacances et incite les consommateurs à réserver leurs vacances, même auprès des plus petits acteurs”, note un vétéran du tourisme.
Le Maroc s’exprime de manière ambitieuse, cherchant à capitaliser à 100 % sur ses atouts hautement diversifiés. Il était frappant de voir combien d’acteurs expérimentés étaient impressionnés par la présentation du pays hôte de la Foire aux vacances de Bruxelles.
Ce dernier a également co-sponsorisé la soirée ABTO et a lancé un appel chaleureux au secteur pour qu’il assiste au Brussels Travel Summit, la partie B2B de la foire. Et pour cause : ce sera un endroit très intéressant, tant pour les présentations que pour la visite des stands B2B d’une vingtaine d’acteurs.
Conclusion : il a neigé en abondance, il a gelé, et nous espérons que tout le monde est rentré sain et sauf. Mais l’industrie du voyage a bravé les conditions météorologiques pour constater que les affaires vont bien, que l’avenir est prometteur et que le secteur est en pleine effervescence. Hell, yes !