
L’avenir d’Air Belgium ne tient plus qu’à un fil après l’annulation du rachat prévu par la société néerlandaise Peso Aviation Management et le groupe britannique Air One Holding. Le tribunal de l’entreprise de Nivelles a annulé l’accord la semaine dernière, estimant que les repreneurs n’avaient pas rempli deux conditions essentielles.
L’un des obstacles majeurs était l’absence d’une demande déposée à temps auprès de la Direction générale du transport aérien (DGTA) belge. De plus, Air Belgium n’avait pas obtenu de garantie de son principal client, Sichuan Airlines, pour la prolongation des contrats existants. Sans ces assurances, la reprise n’était pas viable.
Avec l’échec de cette transaction, Air Belgium dispose encore de trois semaines, jusqu’au 27 mars 2025, pour trouver un nouvel investisseur. À défaut, la compagnie aérienne belge, qui s’était ces dernières années concentrée sur le transport de fret, risque de disparaître définitivement. Ses activités passagers avaient déjà été arrêtées auparavant.
Actuellement, Air Belgium exploite quatre avions cargo : deux Airbus A330-200F et deux Boeing 747-8F. Mais l’avenir de cette flotte reste très incertain. Environ 130 employés de la compagnie sont au chômage depuis plusieurs mois, dans l’attente d’une éventuelle relance. Pour eux, ce nouveau revers est un coup dur supplémentaire.
Peter Scholten, l’entrepreneur néerlandais à la tête de Peso Aviation Management, ne renonce pas et a déjà annoncé une deuxième tentative pour racheter Air Belgium. Le marché suit la situation de près, car sans nouveaux capitaux, une faillite semble inévitable.