
Ryanair met en garde contre un été chaotique dans l’espace aérien européen en raison des grèves des contrôleurs aériens français. La compagnie aérienne irlandaise plaide pour “une garantie de service minimum” pour les avions en transit et a même lancé une pétition.
Le PDG Eddie Wilson a déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles lundi : “Si nous recueillons 1 million de signatures, nous remettrons la pétition à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.” Selon lui, l’absence de service minimum pour le trafic aérien en transit pose un problème pour les droits des passagers et la libre circulation des personnes en Europe.
Ces dernières semaines, les contrôleurs aériens français ont fait plusieurs grèves, principalement pour protester contre les réformes des retraites. Selon Ryanair, cela a déjà entraîné plus de 4 000 vols retardés et 300 annulations, affectant plus de 800 000 clients. Les contrôleurs aériens français devraient de nouveau faire grève pendant plusieurs jours cette semaine.
Le problème est que les contrôleurs aériens français sont responsables d’une grande partie de l’espace aérien en Europe centrale, qui s’étend au-delà des frontières françaises et englobe des zones de l’océan Atlantique et de la mer Méditerranée.
Il n’existe qu’un service minimum pour les vols à destination et en provenance de la France, mais pas pour le trafic aérien en transit.
“Nos passagers ne comprennent donc pas pourquoi un vol de Londres à Milan peut avoir deux heures de retard en raison des grèves en France”, explique Wilson. “Même un vol de Londres à Dublin peut être impacté”, en raison des retards accumulés sur un vol précédent.
Cet été, le chaos menace, car il n’y a pas de capacité de réserve pour faire face aux retards ou aux annulations de vols, prévient le patron de Ryanair. Il souligne que d’autres compagnies aériennes sont également touchées par cette situation.
Un service minimum assuré par les contrôleurs aériens français, ou la gestion du trafic aérien en transit par Eurocontrol, pourrait résoudre le problème. En Italie, en Espagne et en Grèce, un tel service minimum existe déjà, selon Wilson.